Politiques sociales : les départements travaillent à abolir les différences de traitement entre personnes âgées et personnes handicapées (06/09/2011)

imagesCAC6CWAE.jpgLes départements avancent plus vite que l’Etat, pour « briser le cloisonnement traditionnel entre personnes âgées dépendantes et personnes handicapées ». C’est le principal enseignement de l’enquête Du soutien à la dépendance au soutien à l’autonomie qu’a rendu publique, ce 6 septembre, l’Observatoire départemental de l’action sociale décentralisée (Odas).

 

La loi de février 2005 stipulait qu’en février 2010 au plus tard, toute « distinction entre les personnes handicapées en fonction de critères d’âge en matière de compensation du handicap » devait être supprimée. Mais cet objectif a été abandonné par le gouvernement, pour des raisons financières. Il a d’ailleurs exclu les personnes en situation de handicap du champ de la réforme de la dépendance, reportée à début 2012, pour se concentrer sur la dépendance des personnes âgées.


 

Mutualistation des moyens

A contrario, « le mouvement de rapprochement des problématiques du handicap et de la dépendance est bien engagé dans les Départements », note l’Odas. Dans les organigrammes, pour commencer : 91 % des conseils généraux ont regroupé les services s’occupant de ces deux publics dans une direction commune. Mais aussi sur le terrain : dans 40 % des départements, l’accueil et l’orientation des personnes âgées et des personnes handicapées sont assurées par les mêmes services et 22 % projettent d’adopter cette mutualisation.

 

« Malgré les progrès réalisés dans la perception commune du soutien à l’autonomie sur le plan stratégique, la mise en oeuvre de réponses communes, au-delà de l’accueil et de l’orientation, semble aujourd’hui bien plus aléatoire », modère toutefois l’Odas, même « si les initiatives se multiplient pour rapprocher les équipes et les outils ». 6% des départements travaillent ainsi au rapprochement des grilles d’évaluation individuelle des besoins AGGIR (dépendance)/GEVA (handicap) et 19% en ont le projet.

 

La forte croissance de leurs dépenses sociales, et donc la nécessité de les rationaliser sous peine d'implosion, pourrait pousser les Conseils généraux à accélérer le mouvement, pronostique l’Odas. F.S

Source: Faire Face

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